【ブログ版】世界の名作文学を5分で語る|名作の紹介と批評と創作

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ヴァレリーの詩「海の墓地」|ヨーロッパの根源地中海精神を静かに歌い続ける彼岸への詩











 LE CIMETIÈRE MARIN

Μή, φίλα ψυχά, βίον ἀθάνατον σπεῦδε, τὰν δ’ ἔμπρακτον ἄντλεῖ μαχανάν.
Pindare, Pythiques, III.

 

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée !
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux !

Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d’imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l’abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d’une éternelle cause,
Le Temps scintille et le Songe est savoir.

Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous un voile de flamme,
Ô mon silence !… Édifice dans l’âme,
Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit !

Temple du Temps, qu’un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m’accoutume,
Tout entouré de mon regard marin ;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l’altitude un dédain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l’âme consumée
Le changement des rives en rumeur.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change !
Après tant d’orgueil, après tant d’étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m’abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir.

L’âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié !
Je te rends pure à ta place première :
Regarde-toi !… Mais rendre la lumière
Suppose d’ombre une morne moitié.

Ô pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d’un cœur, aux sources du poème,
Entre le vide et l’événement pur,
J’attends l’écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l’âme un creux toujours futur !

Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l’attire à cette terre osseuse ?
Une étincelle y pense à mes absents.

Fermé, sacré, plein d’un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d’or, de pierre et d’arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d’ombres ;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux !

Chienne splendide, écarte l’idolâtre !
Quand, solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux !

Ici venu, l’avenir est paresse.
L’insecte net gratte la sécheresse ;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l’air
À je ne sais quelle sévère essence…
La vie est vaste, étant ivre d’absence,
Et l’amertume est douce, et l’esprit clair.

Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même…
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.

Tu n’as que moi pour contenir tes craintes !
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant…
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L’argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs !
Où sont des morts les phrases familières,
L’art personnel, les âmes singulières ?
La larve file où se formaient des pleurs.

Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu !

Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n’aura plus ces couleurs de mensonge
Qu’aux yeux de chair l’onde et l’or font ici ?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse ?
Allez ! Tout fuit ! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi !

Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse !
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel !

Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N’est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas !

Amour, peut-être, ou de moi-même haine ?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir !
Qu’importe ! Il voit, il veut, il songe, il touche !
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d’appartenir !

Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d’Élée !
M’as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas !
Le son m’enfante et la flèche me tue !
Ah ! le soleil… Quelle ombre de tortue
Pour l’âme, Achille immobile à grands pas !

Non, non !… Debout ! Dans l’ère successive !
Brisez, mon corps, cette forme pensive !
Buvez, mon sein, la naissance du vent !
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme… Ô puissance salée !
Courons à l’onde en rejaillir vivant !

Oui ! Grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l’étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil,

Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs !

翻訳文

海辺の墓地(※59)

だが、愛された魂であるならば、その生は不滅のものにもなろう。ところがそれは水のように捕え難いものなのだ。(※60)
ピンダロス『ピュティア祝勝歌』「第3歌」より

 

この澹淡《たんたん》と佇む屋根、そこを数羽の鳩たちが歩み行く。
松が風で揺れる中を、墓地の中を。
ここに正しき真午の光が形作られ 輝く
海よ、海よ、永遠に打ち寄せてはめぐり続けるものよ(※1)
おお、一つの想念のあとに続く報いとして
神々の沈黙の上を ひたすらの眼差しで降り注ぎ!(※2)(※3)

素晴らしくも清らなる務めの終わり、閃光の輝きが焼き尽くすのは
目に見えぬほど細やかに泡立つ、数多のダイヤモンド(※4)
そしてそれは なんと平穏なる想いを抱いているように見えてしまうことだろう!
その味わい深い深みの上を太陽が憩うとき、
一つの永遠不変なる理想を目指す 澄んだ仕事(※5)が、
瞬《またた》き輝く時と夢想とを確《しか》と認める。

澹然無極とした宝たる、ミネルヴァの質素な佇まいの神殿の、
穏やかなる一群の、目に映る蓄え。
高々と波立つ水の、おまえの上に見守りの眼差しが降り注ぎ
一枚の炎のベールの下で数多もの眠りを包まん。
おお、私の静寂よ! ……この魂の中に築かれるものよ(※6)
而して幾千もの瓦から出ずる黄金の如きすばらしさに満ちたるものよ、屋根よ!(※7)

時の神殿よ、ただ孤独なる悲しい息吹を繰り返すものよ。
この澄んだ場所に私は昇り それを己の習慣とするのだ、
我が眼差しで海の全てを包み込むということを。
そしてまるで神々へと私の至高なる供物を奉げるように、
或る王者然とした傲放なる軽蔑の態度の高みの上で
泰然たる輝きを種蒔くように散らばせた。(※8)

まるで果実が喜びにとけゆくように、
欠けゆきながらも恍惚へと至るように
唇へ あるいは 死の輪郭へと向かいゆくように、
私は そう ここで今 煤で黒ずむ私の未来を待つ。
そうして 天球の音楽は私の魂を焼き尽くすため
この岸辺の変わり様を風に乗せて歌うのだ(※9)

麗しき天よ、唯一の真正なものたる天よ、変わりゆく私を見よ!
あまりにも多くの慢心のあと、あまりにも多くの途方もない
怠惰のあとであろうとも、而しておまえの支配は満ちる。
私はその輝ける場所へと己を委ねた(※10)
いくつかの死に絶えた家の上に私の影は過ぎり
その弱々しく動くものへと私は従う。

魂はあの篝火の至点(※11)に曝されながら
おまえを支え、美しき正義
その光を 哀れみの心のない武器のほうへと向かせよう!
私がおまえに純粋さを取り戻させる おまえのはじまりの場所へと戻して。
己身《おのがみ》を見つめるのだ! ……だが 取り戻されたその光は
半ば陰鬱なる影を擁したものとなっているのだろう。

おお、ただ たった一つ 私のものだけに、私のものだけで、他ならぬ私自身が、
一つの心臓の傍らで、詩の泉へと向かい、
この空虚なるものと この無垢なる幕切れとの間で、
私は待とう 我が内なる栄華のこだまを。
苦く、陰鬱で、そして貯水槽に響くが如く、
この魂の中に響く 一つの 永久《とわ》に虚ろなる未来の音を!

おまえは知っているだろうか。葉叢に囚われたと偽る、
この脆く痩せ生気のない鉄格子(※12)を貪る湾、
私の閉じた瞼の上で、眩く魅せる秘密の何か。
どのような肉体が その怠惰なる終焉の上にあって私を引き摺り込み、
どのような額が この骨張った土地の上にありながらも魅惑するのかを?
一つの火花(※13)が我が不在者たち(※14)の上で思惑を巡らせる。

閉じて、神聖に、満ちる 物質無き一つの火よ、
地上の断片の上に その光が贈られる。
この場所は私を喜ばせるのだ。松明の光(※15)の支配を受け、
黄金色に構成されるのは、薄暗い 石と木、
あるいは 数多の亡霊たちの上で震える数多の大理石。(※16)
われらの墓標の上に眠る貞淑なる海よ!

光を受けて輝く犬(※17)が、偶像崇拝者を追い払おう!
この白亜の群れたる私の静かなる墓たち、 この神秘的な羊たちに、長きに亘り牧場に留まり草を与え続けてきた私、
ひとり、この牧人が微笑みをうかべたときには、(※18)
遠ざけられるのだ、思慮深き鳩たち(※19)
空っぽの夢想たち、詮索好きの天使たちは!

ここで生まれるは、行く末怠惰なる運命。
この虫けらは潤いの無い乾いた声音しか持ちえない。
そうしたものは全て燃え尽き、破壊され、大気に溶け込んだ
私は知らぬ 容赦のない厳しい本質へと向かい行きて……。
この果てなくも壮大なる命、不在に酔えるものよ、
そうして その苦さは甘くなり、また その精神は澄みゆくものとなろう。

秘密の死者たちはこの地の底に十分に充ちて在り
再び温められるも 神秘的なる彼らは乾きにある。
真午《まひる》の高み、そこで午《ひる》は動くことをやめ(※20)
そこで己自身のことをただ想い 己自身に他ならぬものを認めるのだ……。
怜悧なる頭と完全なる王冠、
私とはおまえの中に潜む変わりゆく存在なのだと。

おまえの不安を抑えるため 私はおまえのものとして在るのではない!
私たちの悔悟、私たちの不信、私たちの気詰まりは
おまえの大きなダイヤモンドを欠けたものにするのだから……。
ところが 彼らに大理石の全き重み(※21)が圧し掛かる夜、
木の根に彷徨う茫漠とした一塊の民ら(※22)
おまえの取り分を徐々に奪い 所有物としている。(※23)

彼らはひとつのどろどろとした重厚なる不在の中に溶けて曖昧なものとなり、
赤い粘土質のものが 白い形質のものを呑み込んだ。
生の恵みは 花々の中に埋もれて萎れゆかん!(※24)
その時には この親しき文《ふみ》は死に絶えゆくのだろうか、
この私のための芸術、この特別な魂は?(※25)
この虫けら(※26)の列をなして 嘆きの涙を形作り。

擽られた娘らの発する甲高き嬌声よ。
その両の目、歯、その潤いを帯びる瞼。
魅力的な乳房は火のように赤い頬と共にあり、
その血は身を委ねんとするとき 唇の上で輝く。
この最後の贈り物は、護りのための指。
全ては地の下へと赴き この戯れの中へと納まるばかりだというのに!(※27)

そうして汝、偉大なる魂は、ひとつの夢想に期待を抱くのだ
この虚言で彩られたものをこれ以上はもはや抱かなくてもよいのだと
この波とこの富とがここに生み出す肉欲の眼差しは失せるのだと?
霞がかるものとなるときにも おまえは歌うのだろうか?
行け! みな逃げよ! 私の存在は穴だらけなのだ(※28)
この聖なるものを待ち焦がれる想いも やはり息絶えてしまうが!

黒く而もメッキを塗りたてられた 痩せ衰えたつまらぬ永遠よ、
その死でひとりの母の乳房を形作る、
惨たらしい月桂冠を戴く慰め人よ、
美しい嘘と敬虔なる策略とを弄する者よ!
知る者はなく、また 拒絶する者も居はしない。
この空っぽの頭蓋骨とその凝り固まってしまった嗤いに在っては!(※29)

深い所に沈み潜む父らよ、住まう者なき頭よ、(※30)
彼らはシャベルで盛られた土の重みの下に在り、(※31)
塵となって大地と化し 我らの無数の歩みに惑おう。(※32)
この蝕まれた真実、反論の余地なき苦痛の種たる寄生虫は、
墓石の下で眠りにつくあなたがたのために存在するのではなく、
それがその生を生きるときには、それは私を解放することなくこの身を貪るのだ!(※33)

恐らくは、愛のようなものであるのか、あるいは私自身への憎しみなのか?
その隠された牙が私のすぐ近くに迫るとき
名声のすべては彼(※34)に相応しいものとなるだろう!
どうでもよいことだ! それが見つめ、欲し、夢を見、触れもするなどということは!
私の肉体が彼に好まれ、そして私の褥の上までをも侵されようとも(※35)
この生けるものに私は身を委ねて従い 己が命を生き永らえさせる糧としているのだ!(※36)

ゼノン(※37)よ! 厳格なるゼノンよ! エレア学派(※38)のゼノンよ!
その 羽が生えたように軽やかな矢(※39)で私はおまえに穿たれたのだ
それは空気を震わせて唸り(※40)、飛び、そうでありながらも その飛翔を止めもする矢だった!
その音が私を生み出し そしてその矢が私を黙らせもする(※41)
嗚呼! 太陽よ…… どのような亀の影が
あの魂に向けて落ちるというのだろうか。偉大なる歩みの上 動かざるアシル(※42)に向かいて!(※43)

いいや、否! ……起きよ(※44)! この絶えず続きゆく(※45)時代の中に!
そよ風よ、私の肉体よ、この思い悩める人の影よ!
感受し飲み下せよ、我が胸よ、この風の誕生を!
ひとつの新鮮なもの、それを海は放ち(※46)
私の魂を私へと返す……(※47)。おお 潮の味のする厳しい力よ(※48)
波の上に生き生きと跳ね上がり形作られた冠よ(※49)

そうだ! 天賦の狂気を抱く(※50)偉大なる海よ、
豹の皮の無数の斑点 そして無数の孔を穿ったあるクラミュス(※51)(※52)
この夥しい数の太陽の偶像たちよ(※53)
絶対者たるヒュドラが、おまえの蒼褪めた肉体に酔い痴れ、
その輝ける尾(※54)は このような沈黙の上に一つのざわめきを起こし
おまえを苦しめる(※55) その時だ、(※56)

一陣の風が立つ! ………生きることを試みる必要があるのだ!(※57)
絶えることなき風は広々と吹きわたり 我が本を開き また 閉じもする。
波は岩で突然に砕かれ 激しく粉のように舞う!
飛べ きみよ、あらゆる頁に目を眩ませて!
乱せ、波よ! 楽しげに躍る水で砕け
三角帆の啄むところ(※58) この穏やかな屋根を。(※59)